Hello à tous,
Avant de plonger dans le vif du sujet, un grand merci du fond du cœur pour être là. La croissance de cette newsletter continue et ça me touche énormément de voir grandir une petite communauté de passionnés autour de moi !
Et dans tout ça, on oublie pas… Happy Friday ! ✨
Puisque c’est bientôt le week-end et pour inspirer vos sorties, j'ai posté deux nouveaux guides sur le blog REGALE :
👉 Les meilleurs restaurants italiens peu connus, à Paris Est : Des adresses authentiques, idéales pour une immersion dans la cuisine italienne loin des sentiers battus.
👉 Les restaurants asiatiques de Paris : bonnes adresses : Des spots à tester absolument si vous êtes fan de saveurs orientales.

À la mode
Récemment j’ai parlé du Fomo des resto tendances, et le sujet a dû interpeler un peu car il a suscité pas mal d’interactions.
J’insiste sur le fait qu’en voyant l’engouement pour les ouvertures, les nouvelles adresses ou même les nouveaux produits comme le récent chocolat Dubaï – clairement effet réseaux sociaux – je me dis toujours à quel point c’est dommage qu’on tombe tous dans le piège, et je m’inclus bien sûr.
Quand je dis piège, ce n’est pas qu’on ne doit pas vouloir visiter les nouveautés : si un super chef ouvre une nouvelle adresse, évidemment, pourquoi ne pas y aller ?
C’est juste qu’on voit rarement les influenceurs poster sur des adresses établies. On voit rarement des sujets du type : ‘Le nouveau menu de Chez Georges’.
J’ai pensé à ce nom complètement au hasard, mais sachez que Chez Georges est une institution de la gastronomie française dans le centre de Paris depuis 1964. Pourtant, on ne voit que Melissa Georges en parler, elle y va tout le temps. Et le fameux magazine Britannique Monocle vient aussi d’en faire un sujet - merci les Brits de ne pas oublier les classiques !
Revenons à nos moutons… 🐑
La popularité
Que ce soit la viralité TikTok du chocolat Dubaï ou la popularité d’un établissement grâce à des actions sur les réseaux sociaux… Quand sait-on s’il faut faire confiance ?
Il suffit de goûter, me direz-vous. Sauf qu’en s’y aventurant, on peut vite être déçu.
Cet été, je me baladais dans le 11ᵉ arrondissement de Paris, rue de la Fontaine Au Roi, et là, je vois que la terrasse d’un café/resto/bar extrêmement populaire (que je ne citerai pas) est vide. En plus, elle est en plein soleil.
Bingo, l’occasion d’aller comprendre l’engouement. Je me dis que je vais m’y installer, d’abord boire un verre avant de décider ce que je vais commander.
Je vois que la sélection de softs est intéressante (toujours bon signe), alors je me dis qu’en cette jolie journée ensoleillée, un petit ice tea maison ne sera pas de refus.
J’avoue que je ne regarde pas forcément le prix, car à Paris, il vaut parfois mieux fermer les yeux (#déni).
Et là, je vois arriver un verre. Mais pas un long drink avec un petit parasol en guise de déco, non non, littéralement les petits verres comme on avait à la cantine.
Je me dis : bon, attends, je vais vérifier le prix quand même… 6 €. Il n’y a donc plus de règle ?!
La hausse des prix
Qu’est-ce que je paye au juste ? Car ça ne peut pas être simplement l’ice tea (en termes de matières premières : eau, sachet de thé, citron, menthe, glaçons ?!).
Je paye la terrasse au soleil ? Le selfie Insta devant le lieu puisqu’il est populaire ? Le fait de pouvoir dire que j’y ai été, comme si ça validait à quel point je suis cool ?
Et ce qui est dingue, c’est que malgré ça, on continue d’y aller. Comme si une adresse validée par les réseaux était au-dessus des lois du bon sens. Comme si voir un lieu en boucle sur TikTok suffisait à nous convaincre que c’est forcément une bonne expérience, même avec tous les red flags : service moyen car ils n’ont même plus besoin de nous, qualité parfois médiocre, addition qui pique.
Je ne dis pas que c’est toujours injustifié. Récemment, le café trendy Pétrin Couchette à Marseille a fait un post éducatif sur la hausse du prix du café.
Bravo à eux, de nous expliquer. C’est franchement plus compréhensible et le prix me dérangera vachement moins. Parce qu’au fond, ce n’est pas juste une question d’argent : c’est une question de respect du client et de transparence.
La normalisation de l’absurde
Donc, comment et à quel moment dit-on non ?
Il y a quelques années, un café à 4 € pouvait choquer. Maintenant, la majorité des cafés de spécialité tournent autour de 6 €, voire plus avec un supplément pour le lait végétal. On trouve même parfois des espresso à 6 ou 7 €, des avocado toasts à 22 €, et ça ne fait même plus débat.
On soupire, on paye… et on revient.
Avec le phénomène des prix délirants qui s’installe progressivement, est-ce qu’on accepte tout ça parce qu’on a été conditionnés à ces hausses ? “Ah ben, c’est l’inflation, l’effet de la guerre en Ukraine, le post-Covid…”.
Ou bien est-ce que les restos tendances profitent un peu de leur popularité pour se faire des marges de dingue ?
Coûts réels ou coût marketing
Bien sûr, il y a des coûts réels derrière certains prix : sourcing responsable, salaires décents, produits de qualité. Mais soyons honnêtes, parfois, c’est juste du marketing bien ficelé.
Un café de spécialité à un certain prix peut être justifié par le travail d’un artisan torréfacteur et la hausse du prix du café, comme mentionné ci-dessus.
Certains restos surfent aussi sur la vague du fait maison pour gonfler leurs prix, même quand la recette ne coûte vraiment pas grand-chose à produire.
Une “salade de tomates anciennes, burrata crémeuse et huile d’olive premium” à 22 €… Ça reste trois ingrédients et un filet d’huile. Et s’ils choisissent d’importer la burrata des Pouilles, est-ce vraiment à nous d’en payer le prix ?
Ne paierait-on pas aussi la mise en scène et le look Instagrammable du plat ?!
Selon ChatGPT (j’ai bien comparé à plusieurs médias qui disent plus ou moins la même chose), les plats les plus photographiés sur Instagram sont :
La pizza
La paella
La raclette
Le fish & chips
Le croque-monsieur
Le burger
L’avocado toast (on s’y attendait tous pour celui-là)
Les pâtes à la meule de parmesan
Les tacos
Les schnitzels
Au point où, on le sait, certains établissements ouvrent en ciblant Instagram comme plateforme de visibilité et acquisition client...


Soutenir l’invisible
Heureusement, nous vivons à une époque où le consommateur est de plus en plus exigeant. Les établissements doivent donc produire de la qualité pour réussir, c'est un fait.
Grâce aux partages sur les réseaux sociaux et aux avis sur les plateformes de référencement, un établissement qui se foire, ça se saura rapidement.
Mais ce qui est dommage, c’est qu’aujourd’hui, tout ça nous fait parfois oublier les bases.
Les établissements qui se construisent de manière “organique” et qui n'ont pas les moyens d'investir dans des budgets marketing ou pub.
Même si, aujourd’hui, on peut estimer que le marketing gratuit via les réseaux sociaux est accessible à tous, ceux qui n'ont pas le temps ou les équipes pour le faire resteront souvent moins visibles…
Alors, je continue à dire que c’est super de soutenir les restaurateurs qui ont un peu plus besoin de nous. Souvent, ce sont des adresses encore plus authentiques et familiales, où l’expérience est encore meilleure 😁✌️
Et si vous recherchez ce genre d’adresses, mais que vous ne savez pas où démarrer vos recherches… REGALE est là pour le faire pour vous. RDV sur le formulaire du site 👉 www.regaleclub.com