Drink ou Dry (January) ?
Ou tout simplement une conversation sur la tendance du sans-alcool.
Hello et Happy Jeudi ! ✨
Bientôt le week-end, et pour ceux qui font plutôt le Drink January (oui, c’est la nouvelle tendance qui contre le Dry January) et qui songent déjà à l’apéro, pourquoi ne pas tester une nouvelle recette de cocktail ? 🍸
Pour ça, je vous conseille de suivre le compte de Victor Delpierre, qui poste de superbes recettes hyper originales à faire à la maison.
Victor est barista et mixologue, Champion du Monde du World Coffee in Good Spirits en 2013 : une source sûre à suivre si vous voulez boire des cocktails de qualité (et c’est tout le but, si on fait le Drink January, right?).
Sinon, vous pouvez aussi suivre le compte Instagram REGALE, ou je vous ai d’ailleurs préparé un Penicillin maison (⚠️j’ai justement recréé une version simplifiée, facile à faire à la maison, mais quand même trop bon !).
Je n’avais jamais osé le faire, étant un de mes cocktails préférés, j’avais un peu peur de le louper finalement ! Mais avec la version simplifiée, c’est l’idéal pour un cocktail frais et punchy à la fois, pour se réchauffer en ces temps d’hiver (il fait -15 à Montréal, on en a besoin !)
Vous trouverez la recette détaillée sur instagram, et la petite vidéo illustrative par ici👇
Si vous me lisez pour la première fois, je m’appelle Ailsa, et je suis passionnée de gastronomie, et du projet entrepreneuriale REGALE : depuis des années je récolte les meilleures adresses partout où je vais.
Le projet vise à partager mes expériences, mes adresses, qu’elles soient traditionnelles, qu’elles sortent de l’ordinaire, de vous partager mes bons plans… Finalement, de vous aider à vivre les meilleures expériences culinaires un peu partout dans le monde !
Mon expérience personnelle du Dry January
Donc oui, comme vous pouvez le constater, je ne fais pas le Dry January.
Pas que je sois contre, je l’ai fait plusieurs fois, ainsi que le Sober October, mais je ne suis plus dans une phase de ma vie où j’en ressens le besoin.
C’est-à-dire qu’à une époque, je vivais en ville et je sortais beaucoup en semaine : je prenais le Dry January comme un challenge pour changer mes habitudes, ne pas forcément boire à chaque sortie ou à chaque resto. D’autant plus que je travaille avec des marques de spiritueux, et ça peut aller vite de boire tous les jours !
Aujourd’hui, je mène une vie un peu plus posée, je ne bois généralement pas la semaine et uniquement le week-end, donc je ne ressens pas du tout le besoin de me cadrer puisque je le fais déjà naturellement.
Par contre, les fois où je l’ai fait, je me suis sentie tellement bien (versus quand je sortais beaucoup), que ça devenait presque addictif. Une année, j’ai même continué jusqu’à la mi-février.
MAIS, il faut prendre en compte le fait que je n’ai pas forcément un caractère très addictif, donc je ne suis pas partie en cacahuète en sortie de Dry January, comme certaines personnes le font…
Mon chéri compare le Dry January à un régime, et il a entièrement raison : quand on essaie de suivre un régime drastique – plus de sucre, plus de féculents, trop de privations – dès que le régime est terminé, on repart dans nos mauvaises habitudes et on reprend tout le poids perdu. Alors que si on change simplement nos habitudes, que l’on consomme de tout, mais de manière modérée, on verra du changement sur le long terme…
D’où vient le Dry January ?
Il vient du UK, et je trouve ça important de le préciser, car c’est un mouvement qui a été créé par une organisation de santé publique.
Son objectif était d’encourager les Britanniques à faire une pause dans leur consommation après les excès de fin d’année, en se reposant sur le principe de “l’abstinence temporaire”, permettant aux participants d’observer les bienfaits d’une pause d’alcool sur le corps et l’esprit : meilleure qualité de sommeil, regain d’énergie, peau plus éclatante et économies financières.
Mais ces bienfaits-là, on les constate uniquement si on abuse, pas si on consomme de manière modérée…
Donc, est-ce utile lorsqu’on consomme de manière modérée ?
Pas sûr.
Dans un pays comme la France, nous sommes éduqués à consommer de manière modérée, et de manière qualitative. C’est-à-dire qu’on goûte par exemple souvent au vin à un jeune âge avec nos parents, pour prendre goût et démystifier le sujet. On apprend à boire en mangeant, pour apprécier l’expérience culinaire dans son entièreté.

Contrairement aux pays anglo-saxons, qui boivent souvent après le travail, avant de manger, en sacrifiant même le repas.
Finalement, n’est-ce pas une tendance plus adaptée aux pays anglo-saxons qu’au nôtre ?
Sans dire qu’il n’y a aucun problème de consommation d’alcool en France, mais en parlant de manière générale…
La réaction du marché
Le Dry January reste une réalité, et la croissance de la consommation du “No & Low” (sans alcool et à faible teneur en alcool) aussi.
Paris a vu ouvrir pas mal de cavistes proposant des produits uniquement sans alcool, c’est pour dire !
Personnellement, à Paris, c’était chez Le Paon Qui Boit que j’allais pour trouver mes petites pépites sans alcool.
À ce sujet, le débat est aussi de savoir si l’on peut trouver de bonnes alternatives…
Les softs se modernisent : plus besoin de commander des Coca ou des Ice Tea, de plus en plus d’établissements proposent des gammes de softs plus originales, du type kombucha, ginger beer ou même cola artisanal.
Les bières artisanales sans alcool se perfectionnent : je précise bien artisanales, car il ne faut pas penser que ce que font 1664 ou Heineken soit à l’image de ce qui peut se faire
Malheureusement, et comme d’habitude, nous sommes en retard en France, et il n’est pas toujours facile d’en trouver. Mais en visitant par exemple Barcelone, l’offre est incroyable. En France, il faut généralement aller en cave ou dans des cavistes spécialisés en sans alcool pour trouver ces produits de qualité.
Le vin sans alcool a du mal à prendre : en tout cas en France. Encore une fois, cela peut venir de notre connaissance et de notre expertise. Pour l’instant, le vin sans alcool ne satisfait pas le palais français et je n’ai entendu encore personne parler d’un produit en faisant son éloge.
Le vin pétillant a un leader : c’est French Bloom, une marque qui a même vu 30% de ses parts de se faire racheter par LVMH - première marque sans-alcool investit par le géant français.
La première fois que j’ai goûté, il m’avait même été recommandé par un mixologue parisien, qui m’a suuuurvendu le produit. Eh bien, je n’ai pas été déçue (il faut dire que j’accompagnais une amie enceinte, sinon j’aurais évidemment opté pour un bon champagne, souvent de petits producteurs pour la découverte et le budget – tellement pas besoin de mettre 80 € dans une bouteille de champagne, mais ça, c’est un sujet pour un autre jour).
Les spiritueux sans alcool sont souvent à des prix exorbitants : franchement, difficile de se décider à acheter un gin sans alcool au même prix qu’un bon gin…
Alors, Drink ou Dry?
Le principal est de s’écouter, d’apprendre à se connaître et de savoir, qu’en fonction des moments et des phases de la vie, des besoins changeants, ça peut nous apporter plus ou moins de bienfaits.
En tout les cas, l’idée est d’essayer de se faire plaisir tout en buvant avec modération !

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J'ai fait un janvier "semi-dry' l'an dernier et je n'en ai tiré aucun bénéfice. Je ne dormais pas mieux, même au contraire, et rien d'autre n'a changé. Je ne bois que du vin, et que le soir, mais j'apprécie d'en boire un peu pratiquement tous les soirs et j'assume! Je me dis que je ne vis pas en France pour rien, quand même!
Après, je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi sur l'éducation française des plus jeunes par rapport à l'alcool, je crois que c'était vrai à par le passé, mais le "binge-drinking" a envahi la France. Mais j'ai lu aussi que cela se calme un peu.
C'est marrant j'ai découvert French Bloom récemment dans un podcast où le copain de la fondatrice en parlait, ça à l'air d'avoir bien pris depuis (lui-même ne croyait pas au projet au début ahah) !