Hello à tous et bienvenue aux nouveaux abonnés ! 💫
Les inscriptions ont récemment grimpé, et je suis évidemment trop heureuse et reconnaissante de votre soutien—et surtout, que vous ayez envie de me lire chaque semaine !
Puisqu’il y a pas mal de nouveaux inscrits, je voulais rappeler ici les raisons pour lesquelles j’écris cette newsletter :
D’abord, pour vous aider à vivre les meilleures expériences gastronomiques possibles. C’est tout le projet de REGALE : dénicher les meilleures adresses, et pas juste celles qui sont tendances. Ce sera tout le sujet de l’édition du jour.
C’est aussi par passion : pour la gastronomie, pour les expériences que j’ai la chance de vivre grâce à mes clients en gastronomie et spiritueux. L’envie de partager avec vous ce qu’il se passe dans le milieu, les anecdotes, et parfois même les maisons et les produits qui me touchent plus que d’autres.
D’ailleurs, pour quelques exemples d’éditions précédentes, vous pouvez aller voir :
👉 Votre itinéraire gastronomique de Paris – l’édition la plus lue jusqu’à présent.
👉 Ce que j’appelle un “bon restaurant” – important pour comprendre l’ADN de REGALE.
👉 Des cocktails maisons pour impressionner en toute simplicité – et un peu d’histoire sur le whisky.
Les restaurants tendances
En réalité, c’est quoi un restaurant tendance ? Un restaurant qui vient d’ouvrir et qui a mis en place un joli décor-AKA. instagrammable ? Un restaurant qui a fait un coup de pub dans les médias ? Un restaurant qui a invité tous les influenceurs food pour inciter leurs followers à venir ? Un établissement ouvert par un/une chef(fe) un peu connu ?
La difficulté pour ces pauvres établissements, c’est de durer dans le temps.
Et c’est presque de notre faute : on est attirés par eux comme par des new shiny objects.
Mais y’en a pas un peu marre de courir après toutes les ouvertures ? En fait, est-ce qu’on est pas juste à la poursuite de pouvoir dire “T’as testé le nouveau X, c’est vraiment trop cool, le dessert au chocolat est incroyable”.
Ou alors, “Ah mais t’as pas encore été à X ?! J’y suis déjà allé deux fois, ça commence à être difficile d’avoir une table hein “.
De nos jours, en plus, quand un restaurant tendance ouvre ses portes, on a l’impression qu’il n’y a plus de limite en matière de prix.
Combien de restaurants se positionnent à des prix d’étoilés alors qu’ils ne le sont pas ? Et à l’inverse, combien de superbes tables sont à des prix hypers raisonnables en terme de rapport qualité/prix, mais ne sont plus dans la liste ‘To Do’ des gens?
Ici j’ai lancé le débat : est ce que les étoilés valent le coup? 🌟
Money money money 💵
Je lisais la newsletter de
/ Paris By Mouth, qui racontait son expérience à la nouvelle adresse étoilé* Quinsou (plus tout à fait nouvelle, mais encore tendance).Elle nous partage son expérience, et elle souligne surtout qu’après plusieurs visites, le prix du menu est passé de 75 € à 125 €, que la bouteille de vin la moins chère était à 80 €, et que le pairing était à 75 € en supplément du menu.
Qu’est-ce qui justifie cette augmentation ?
C’est comme la pizzeria Oobatz à Paris. On a vu défiler un flot de posts Instagram et d’articles dans les médias à propos de cette ouverture.
Je ne critique pas, les pizzas doivent certainement être très bonnes (y’a interêt d’ailleurs), mais les choix varient entre 16 et 24€ la pizza… Comment justifier un pizza à ce prix ? Parce qu’elles sont instagrammables ou parce qu’il y a de l’huile de truffe ?
Je peux vous assurer que les pizzas chez Iovine’s ou chez Peppe Pizzeria par exemple, sont exceptionnelles, travaillées à la perfection et de manière traditionnelle napolitaine, et coûtent entre 13 et 22 €.
Encore mieux, les pizzas à la part chez Ponzo dans le Vieil Antibes (des parts qui ressemblent plutôt à une demi-pizza) sont à 4 ou 5 €. Ou encore Le Chrono, avec ses pizzas au feu de bois extrêmement bien garnies, qui tournent autour de 13 €. On se rapproche en plus de l’Italie, mais ce n’est plus la capitale...
Samedi soir, j’ai visité le très populaire Vin Mon Lapin, à Montréal.
Une ambiance très parisienne d’ailleurs ! J’ai adoré les cuisines semi-ouvertes, la salle divisée en plusieurs espaces et ambiances, avec des tables hautes et des places au bar.
On a pris l’apéro devant les cuisines ouvertes et, en voyant la qualité des assiettes comparée aux prix du menu, on s’est dit que c’était extrêmement raisonnable.
Jusqu’à ce qu’on regarde la carte des vins.
17,50 $ CAD (soit environ 12 €) pour le verre de vin le moins cher. La moyenne des prix des bouteilles devait être d’environ 400 €, et ce n’est pas une exagération.
Les bouteilles les moins chères étaient entre 50 et 80 €. Non seulement il n’y en avait pas beaucoup, mais je ne suis pas sûre de la qualité en ayant opté pour une bouteille de cette gamme-là…
Donc, on se retrouve avec des plats absolument délicieux, mais un vin très moyen en accompagnement. C’est quand même bien dommage.
Re-explorer les recommendations
Le problème, c’est aussi les monopoles médiatiques. Sans citer de nom, chaque pays n’a que quelques médias reconnus pour être spécialisés en la matière.
Et le souci, c’est qu’il suffit que ce ou ces médias fassent un article sur un lieu pour qu’on y coure tous.
J’étais la première à me laisser prendre par cette tendance en vivant à Paris, et je ne dis pas que c’est forcément mauvais, juste que c’est dommage de délaisser les “anciennes” adresses, qui sont souvent tout aussi bonnes (voir meilleures), et qui proposent souvent des prix plus accessibles…
Comme le disait
dans sa newsletter CARTE BLANCHE, il est devenu compliqué aujourd’hui d’identifier ce qu’est une bonne adresse. Elle suggère par exemple, en vacances, de demander à son chauffeur de taxi non pas “où aller”, mais plutôt “où est-ce que tu vas manger, toi ?”.Ça rejoint un des éléments que je mentionne dans l’édition Comment trouver les meilleurs endroits ? : demandez plutôt des recommendations à votre sommelier, à votre barman, ou à quelqu’un de votre entourage qui ADORE manger.
Se sentir à la maison
Le bonheur dans les établissements plus anciens, c’est de se sentir comme à la maison.
Quel plaisir d’arriver quelque part et d’être accueilli(e) par un ou plusieurs serveurs avec un grand sourire, parce qu’ils vous ont reconnu(e). De pouvoir se saluer en se demandant comment ça va. De découvrir les nouveautés de la carte ou le nouveau menu de saison…
J’ai l’impression qu’on oublie que les établissements se renouvellent constamment : les cartes changent, les chefs aussi. Alors bien sûr, parfois, ça peut foirer, mais la plupart du temps, quand un établissement est d’un certain standing, il le maintient dans le temps. C’est juste qu’ils arrêtent de communiquer, et, pris par nos habitudes de consommation des médias et réseaux sociaux, on les oublie.
Est-ce qu’on va vraiment se sentir bien accueilli quand on doit faire la queue pour un établissement parce qu’il fait le buzz sur les réseaux ?
Ma liste des retours 🔁
Pour ma part, voici les établissements où je retourne, ou où je retournerais sans hésitation (par ordre alphabétique et non par préférence):
Bohème, Mougins, Côte d’Azur : mon établissement certainement le plus fréquentée !
Café Paulette, Nice : son café latte glacé, ses bières artisanales, comme ses salades du midi… et son emplacement Place du Pin, on s’y sent bien
Caillebotte, Paris 9ème : un très très bon rapport qualité/prix
Chanceux, Paris 11ème : adaptable à tout type d’ambiance, les assiettes changent quasiment tous les jours et sont toujours aussi bonnes
La Traversée, Paris 18ème : une carte qui change avec les saisons, des assiettes toujours aussi originales et une ambiance cosy et friendly
Le Canon, Nice : que du local, et que du bon vin, à prix raisonnable
Les Remparts, Saint-Paul-De-Vence, Côte d’Azur : la vue, le lieu, les cocktails, les équipes
Les Résistants, Paris 10ème : pour leur engagement envers la saisonnalité et les producteurs locaux
Modavie, Vieux-Montréal : une valeur sûre pour bien manger, et des changements d’ambiance avec groupe de jazz le week-end par exemple
Mordus, Antibes, Côte d’Azur : la sympathie des propriétaires, le design authentique de la salle et les tablées commune pour une ambiance familiale
Terra Rossa, Valbonne, Côte d’Azur : une valeur sûre, de la fraicheur et la gentillesse du staff
La liste serait encore longue, si jamais vous en voulez plus sur une destination précise, n’hésitez pas à me faire signe en commentaire ! 👋
Et merci de m’avoir lue jusqu'au bout !
N’hésitez surtout pas à me faire part de vos retours et de vos feedbacks. Je continue constamment à essayer d’améliorer cette newsletter pour vous ravir, et vos retours me sont précieux 🙏👇
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Et bien sûr, les super adresses, c’est ici
Ah mais non, Oobatz, ce n'est pas de la pizza avec de l'huile de truffe à 24 euros .. c'est le travail sur le pâton, que ce soit dans la qualité de la farine, que du levain et du repos et sur ce point là uniquement, Oobatz est à mille lieux de Iovines et autre Peppe (personnellement, je trouve les pizzas de ces deux endroits totalement indigestes - pas assez cuites ?). Ensuite, le prix est évidemment liée à la garniture qui chez Oobatz (en plus de pizzas classiques) sort des sentiers battus avec des asperges, des chanterelles, de la polpette, et tout un tas de détails qui (de mon point de vue) justifie les quelques euros de plus (chez Iovines, ça monte jusqu'à 22 euros et chez Peppe jusqu'à 21 euros). Vraiment, je vous recommande d'y aller et de tester, il est possible (probable) que ça étende votre vision de la pizza (y a pas que la napolitaine dans la vie ;-)).